14Sep
14 septembre 2021

C’est à la suite de l’incendie qui ravagea le palais d’Orsay, ancien siège de la Cour des Comptes, qu’une enquête d’utilité publique, menée en 1896 par le ministère des Travaux Publics, conduit à la création, pour la Compagnie d’Orléans, de la gare d’Orsay. Abandonnée pour des raisons de fréquentation, elle est transformée en musée en 1986, après plusieurs programmes de reconversion et d’importants travaux de réhabilitation. Son Tympan Est n’ayant pas bénéficié alors d’une restauration complète, des travaux de réparations conservatoires y ont été menés depuis 2019, les structures anciennes du tympan ayant été endommagés par les effets de la corrosion. Cette opération s’inscrit avant une restauration complète du tympan à échéance de 10 ans


La façade du Tympan Est, haute de près de 30 mètres au point le plus haut de l’arc doubleau, est composée en partie de fer puddlé. Cet arc, et les assemblages de traverses sur les raidisseurs principaux et secondaires, ont fait l’objet depuis la fin des années 90 de diverses expertises et études afin de mettre en évidence les nombreuses pathologies présentes sur l’ouvrage. C’est en 2012 que la maîtrise d’œuvre, composée de l’architecte en chef des Monuments historiques Marie-Suzanne de Ponthaud et du bureau d’études techniques NEMO-K, a réalisé un diagnostic complémentaire qui a permis de quantifier l’état de corrosion des structures.

Le chantier de restauration s’est déroulé sur plus d’une année (d’octobre 2019 à janvier 2021). Cette première phase de travaux a permis d’effectuer des réparations conservatoires de mise en sécurité, sans remplacement de pièces de charpente importantes, mais également de protéger contre la corrosion les parties extérieures des structures métalliques dont les pathologies se sont aggravées depuis la transformation de la gare en musée.


Des travaux essentiels pour la consolidation de la voûte et de la structure métallique


Les travaux comprenaient :

  • Les installations de chantier intérieures et extérieures au musée (base-vie et échafaudages intérieurs confinés).
  • Les renforts de charpente.
  • Le décapage via sablage de la peinture contenant du plomb.
  • Le diagnostic de l’étanchéité, des membranes et des systèmes de protections anti-volatiles.
  • La mise en place des échafaudages et des bâches acoustiques pour éviter de perturber le public à l’intérieur du musée lors des travaux bruyants.
  • Le confinement thermo-rétractable et total des échafaudages afin de limiter la dispersion des poussières de plomb lors des travaux de décapage.
  • La protection des surfaces vitrées existantes.
  • Les systèmes de sécurité-incendie, de contrôle vibratoire et de bruit à l’aide de monitoring installés de façon à couvrir l’intégralité du tympan.
  • La mise en place de nouveaux systèmes anti-volatiles (filets et piques).

 


   



Maître d’ouvrage – Établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie

Maîtrise d’œuvre – Agence de Ponthaud – Marie-Suzanne de Ponthaud : architecte en chef des monuments historiques

Bureau d’étude structure – NeMo-K

Entreprise – Eiffage Métal

Crédits photos – Eiffage Métal